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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 14:24

Je suis une chercheuse du quotidien. 

 

Finalement, ma profession d'éducatrice spécialisée a débuté bien en amont de mon entrée en formation. Peut être déjà, un peu, dans la recherche d'educatif dans les sanctions que nous donnions aux mômes, en colonies de vacances.

Bien sûr la formation fut cependant capitale.

celle-ci m'a apprise le recul, l'observation, l'analyse, le non jugement et, à travers différents travaux, à écrire sur ma pratique.

Le travail en centres de vacances n'est pas le même que dans les institutions éducatives spécialisées où l'on y croise, en masse, des personnes toutes fragilisées par des handicaps importants, des conditions de vies extrêmmes ou des parcours de vie parfois bien plus violents que nos pires cauchemars.

 

Le fil conducteur de mes questionnements d'antan est resté le même qu'aujourd'hui.

Etre artisan de la relation humaine, comme le disait Lemay.

 

Se questionner, sans cesse, sur l'ajustement de celle-ci pour permettre à l'autre de dépasser ses répétitions. Parfois, on y gomme aussi les siennes.

En effet de miroir, nos réactions influent sur l'autre. Lorsque l'on comprend cela, on ne se positionne plus de la même façon et on peut répondre à l'agressivité de l'autre avec plus de calme. Même, ne surtout pas répondre à celle-ci par de l'agressivité.

L'agressivité, la violence même, me semblent être symptômes de profondes blessures non cicatrisées. il faut être vigilent à notre façon d'y répondre si on veut ne pas mener l'autre dans la surenchère et le faire exploser pour de bon.  

 

A mon sens, tout travailleur social doit travailler son égo afin de ne pas se laisser destabiliser par l'agressivité de l'autre et ne pas devenir agressif à son tour.

 

Etre chercheur du quotidien, c'est avoir comme outil le quotidien.

C'est à travers celui-ci et les interactions qui l'habitent, rechercher le positionnement juste et bienveillant, face à l'autre qui dérape et qui malmène les autres et parfois nous mêmes.

Un positionnement autre que celui qu'il provoque en général, souvent le rejet ou l'agressivité.

Un positionnement différent, qui emettera un avis sur l'acte mais ne stigmatisera pas la personne a celui-ci.

 

Etre chercheur du quotidien c'est parfois avancé en terrain miné, et quand les mines explosent, il faut savoir rappeller l'interdit, contenir, rassurer, apaiser et laisser du temps à l'autre pour avancer. Continuer à y croire. Parfois, l'enfant lui, n'a plus d'espoir.

 

On n'éduque pas des enfants comme on dresse des chiens.

 

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commentaires

A
Bien l'bonjour !<br /> et ... merci pour cet article !<br /> Le début me faisait penser à cette phrase sans arrêt entendue : "Arrête de faire ton éduc' !"... :)<br /> "Artisan de la relation humaine" : j'aime bcp cette expression !! il y a l'idée d'un savoir-faire né de l'apprentissage et de l'expérience...<br /> Et je partage aussi l'idée de s'interroger sans cesse, d'être chercheur du quotidien.<br /> A bientôt.<br /> Anthony.<br /> <br /> PS : si ça vous intéresse : j'anime la page fb "Accompagnement social de proximité".
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S
Je trouve ce commentaire cru, dure, je n'ai jamais eu de chien mais deux chats et un lapin nain que j'ai aimé autant que mon enfant unique. Je ressens de l'agressivité dans ce texte, je connais mal<br /> ce métier mais actuellement mon fils est suivi par cette professionnel, quand j'entends qu'il passe son temps à flunch et lui parle de sa passion sans aucune aide sur sa scolarité catastrophique,<br /> je ne comprends pas leur rôle ! Est il mal tombé ? Je ne connais pas malheureusement ce que demande le juge aux enfants ce qui n'est pas normal ! je suis prête à assumer les reproches et mettre de<br /> l'ordre sur les on dit car à mon avis il y a mauvaise interprétation car on ne m'a jamais écouté et laisser m'exprimer ! Liberté, Fraternité Egalité ? Je réponds non Mon fils est mon rayon de<br /> soleil, j'en est gros que les services sociaux vivent sur nos malheurs.Beaucoup d'injustice
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S
<br /> <br /> quand à mon texte peut être est il cru si vous le ressente ainsi. je m'exprime avec ce que j'ai dans le coeur.<br /> <br /> <br /> je suis parfois interpellé de voir des réactions adultes face à des enfants et des adolescents en construction qui dérapent. je parle d'adultes en général, pas forcémment de parents que je<br /> rencontre.<br /> <br /> <br /> Parfois si uin éducateur ne se centre pas sur la situation "catastrophique" d'un enfant comme vous dites, c'est car ses difficultés notamment à l'école ne sont qu'une conséquence d'un mal être<br /> plus profond. Pour qu'un adolescent puisse se confier il faut d'abord qu'il soit en confiance. Ainsi aborder les problemes de front n'est parfois pas aidant et parfois contre productif. il faut<br /> du temps pour paler de ce qui ne va pas.  et c'est important quand rien ne va, de parler de ce qui va et de ce que l'on aime.<br /> <br /> <br /> en revanche effectivement vous devrie connaitre ce que demande la Juge des enfants. n'avez vous pas été convoqué à l'audience? reçu l'ordonance de jugement ou normalement le juge explique ce qui<br /> motive l'intervention d'un travailleur social?<br /> <br /> <br /> je vous propose de me recontacter à cette adresse et de m'en dire un peu plus sur votre situation: salomeloueducatrice@gmail.com<br /> <br /> <br /> à bientot<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
S
L'intervention d'une éducatrice spécialisé en AEMO est bien expliqué, il serait bien d'élargir son rôle au niveau du terrain ! Comment cette personne s'y prend pour aider l'enfant et rassurer les<br /> parents. On parle des parents qui ne comprennent pas cette intervention mais savez-vous que les services sociaux ainsi que le juge des enfants n'expliquent pas ? Je suis victime de cette situation,<br /> j'ai souffert que mon mari me trompe puis me quitte en me manipulant, j'ai demandé de l'aide pour que mon enfant adolescent en difficulté scolaire n'aimant pas l'école soit accompagné pour qu'il<br /> vive mieux la situation, résultat j'ai été mal jugé et à ce jour je ne comprends toujours pas ce qui m'est arrivée ? J'ai la tête sur les épaules, je suis sensible mais je n'ai pas accepté le mal<br /> de mon ex mari et j'en souffre énormément. Au lieu de m'épauler, on donne raison à mon ex mari et mon fils vie désormais avec lui. J'ai l'impression que je suis condamnée, j'ai élevé 14 ans mon<br /> enfant qui me manque énormément. Si les services sociaux m'avaient reçu avec mon fils en expliquant la situation, nous serions encore ensemble. J'ai eu que des questionnements,j'avais l'impression<br /> que l'on me demandait de faire leur travail. Je n'ai pas été aidé mais victime d'être enfoncée, marche ou crève (désolée pour l'expression mais malheureusement c'est la réalité !
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S
<br /> <br /> merci pour vos commentaires.<br /> <br /> <br /> oui vous avez tout à fait raison. livrer comment s'y prendre pour aider un enfant et rassurer les parents et livrer le coeur, l'essence de la pratique éducative. Vous n'avez probablement pas<br /> tort, peut être que l'intervention n'est pas toujours bien expliquée. cela peut dépendre aussi, certaines personnes seront plus pédagogues et prendront plus ce temps. Mais oui c'est la base.<br /> Parfois aussi, cela arrive, certaines personnes ne comprennent pas meme si c'est expliqué. Mais parfois oui peut être ce n'est pas toujours expliqué comme il se devrait. je pense qu'il ne<br /> faut pas faire de généralités et que chaque histoire entre des familles et les travailleurs sociaux et singulière.<br /> <br /> <br /> Votre situation doit effectivement être très douloureuse. j'aimerais comprendre ce qu'il s'est passé.<br /> <br /> <br /> <br />